D’où viennent les galets de la Promenade des Anglais ? Le secret bien roulé des plages niçoises
Ah, les galets de la Promenade des Anglais ! On les aime, on les maudit (surtout quand ils nous massacrent les pieds), mais surtout, ils sont l’âme minérale de notre chère Baie des Anges. Mais as-tu déjà levé les yeux de ta serviette pour te demander : d’où viennent vraiment ces galets ? Mystère ? Pas tant que ça. Spoiler : ils ne tombent pas du ciel, ni ne poussent comme des champignons entre deux orages. Allez, on t’embarque pour une petite balade entre géologie, histoire et coups de pelleteuse.
Des galets… qui viennent de loin (mais pas tant que ça)
Contrairement à ce que certains touristes pourraient penser entre deux coups de crème solaire, les galets de Nice ne sont pas des décorations design importées par la ville. Non, ils sont issus d’un phénomène naturel millénaire : le transport fluvial depuis les Alpes.
Au fil des siècles, des rivières comme le Var, la Vésubie ou la Tinée ont charrié des blocs de roche depuis les montagnes, qui, lentement, se sont transformés en galets bien ronds sous l’effet de l’érosion, de l’eau, du temps… et d’un petit massage granuleux avec les copains galets.
Arrivés à l’embouchure du Var, ils sont ensuite poussés par les courants marins vers l’est, jusqu’à venir garnir les plages niçoises. C’est le genre de road trip que même un Niçois pur jus aurait du mal à faire à pied.
La main de l’homme… et du camion
Mais voilà, entre les tempêtes, les aménagements urbains et les petits chapardeurs de galets (si si, on vous voit), la nature ne suffit plus à approvisionner les plages. Résultat : chaque année ou presque, la Ville de Nice fait appel à des entreprises pour réalimenter artificiellement les plages.
Et d’où viennent ces galets 2.0 ? Ils sont extraits de carrières dans l’arrière-pays niçois, triés, nettoyés, pesés, puis déposés avec amour (et bulldozers) sur nos plages. C’est du local, du vrai, un peu comme un fromage de chèvre bio, mais en version minérale et qui ne fond pas au soleil.
Mais pourquoi des galets, en fait ?
Question légitime. Pourquoi pas du sable doux et doré, façon carte postale tropicale ?
Eh bien, les galets ont plusieurs atouts :
- Ils protègent mieux le littoral de l’érosion que le sable.
- Ils chauffent au soleil (bon d’accord, parfois trop).
- Ils donnent à Nice ce petit côté unique, élégant et un brin rustique, comme un vieux rocker en costume blanc.
Moralité : le galet niçois, c’est du sérieux
Alors la prochaine fois que tu étaleras ta serviette sur la plage de Beau Rivage ou que tu feras le funambule en t’avançant pieds nus jusqu’à la mer, pense à cette petite histoire roulée de géologie alpine et d’ingéniosité niçoise.
Le galet, ce n’est peut-être pas le plus tendre des compagnons de bronzette, mais il est authentique, robuste et entièrement made in Côte d’Azur. Un vrai Niçois, quoi.
💡 Le petit conseil local : Résiste à l’envie d’en ramener un chez toi… Les galets des plages sont protégés. Et puis franchement, tu n’as pas envie d’alourdir ta valise pour un caillou (même stylé).
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